SIMON- PIERRE GONGO

Oumar Al Béchir sort des frontières de son pays, n'en déplaise à Louis  Moreno-OCAMPO et sa cour pénale internationale. Depuis qu'il a émis le mandat d'arrêt contre le président soudanais, le procureur de la CPI et AL BECHIR se sont livrés à une véritable démonstration de force. Béchir présente là une preuve qu'il n'a pas peur de cette cour, bien que soutenue par les ténors de la communauté internationale. Mieux, le chef de l'Etat soudanais chahuté presque à l'internationale renforce sa popularité dans les rues de Khartoum et au sein même des ennemis des puissances occidentales soupçonnées de déchoir Al Béchir par l'intermédiaire de la CPI. Un tueur aimé par ces propres bourreaux avec lesquels il pratique ses danses populaires et que rien au monde ne peut inquiéter.

Que faudra t'il alors pour éjecter le vieil arabe de son perchoir, un pouvoir auquel il s'accroche après le sacrifice de plus de 200.000 personnes et qu'il n'est plus question de lâcher face à des menaces quelconques fût-il un procureur d'une cour internationale.

On se demande jusqu'où le président Béchir peut pousser son audace, lui qui a été annoncé pour le sommet islamique de Qatar une abnégation qui embarrasse le clergé islamique.

Nicolas Sarkozy, Barack Obama et toute la communauté internationale qui soutiennent l'action de la CPI se laisseront-ils faire ?

Béchir doit plus se souvenir des populations de Darfour qui ne cherche qu'à vivre, vivre dans ce désert aride, vide d'eau et de pain, Où des millions de darfouris se meurent.

Est-il Ragaillardi par l'union Africaine et ses pays membres qui nourrissent l'espoir de faire différé le mandat d'arrêt et lui permettre de poursuivre les efforts de paix. Si oui L'UA aurait-elle fait un bon choix ? C'est peut-être une raison suffisante pour lui d'économiser ses énergies pour se concentrer sur le Darfour au risque de se voir abandonner par ses pairs et exposer à jamais entre les mains du procureur,  Louis Moreno-OCAMPO.