SIMON- PIERRE GONGO

L’attitude de l’opposant Gabonais André Mba Obame mardi, est tout simplement ridicule. En s’auto- investissant président de la république deux ans presque après la présidentielle d’après Bongo, il s’est livré en spectacle et avec lui, l’Afrique.

Comment comprendre que ce député arrivé seulement troisième à la présidentielle à tour unique du 30 Août 2009, avec juste 25,33% du suffrage se permette une telle posture ?

Mal inspiré par la Côte d’Ivoire, son attitude est une copie non conforme du scénario ivoirien où Alassane Dramane Ouattara, président élu selon les Nations Unies, dispute son fauteuil avec le sortant Laurent Gbagbo.

Comme Alassane Ouattara, le gabonais s’est investi au siège de son parti sans une autorité judiciaire compétente. Comme Ouattara, Obame veut une caution des Nations Unies en se refugiant au siège local du système des Nations Unies.

Mais Obame a oublié dans sa copie ivoirienne que tous les observateurs de l’élection Gabonaise en 2009 s’étaient accordés sur la régularité de la présidentielle à la différence de la Côte d’Ivoire où, aucune institution ne l’a reconnue, sauf le très contrôlé conseil constitutionnel.

Rien que sur ce plan, Obame a mordu la poussière. Supposons même que l’on décide de déchoir Ali Bongo du pouvoir, Obame n’est pas la personne indiquée car, il vient derrière Pierre Mamboundou, deuxième en 2009. Que veut –il au juste ? Un coup de publicité qui peut lui être fatal.  S’il persiste, il pourrait signer son acte de décès politique.

Si Obame veut bien suivre l’exemple d’Alassane, il doit commencer par subir. Alassane est celui à qui on a renié son identité. L’actuel président ivoirien a été classé ivoirien de second degré. Il a bâtit sa réputation sur l’humiliation et le rejet.  Qu’il commence par là, en attendant 2014, année de la prochaine élection pour défier Bongo Fils.