SIMON- PIERRE GONGO

De la première visite du Pape Benoît XVI en Afrique, on retiendra incontestablement ce point de vue qui a crée une polémique sur l'utilisation du préservatif dans la lutte contre le VIH/SIDA. Le souverain pontife a-t-il eu tord de donner son point de vue sur le préservatif ? Non. Ce qui intrigue cependant, c'est sa position dogmatique qui tend à renier le rôle du préservatif. Mais pouvait-il en être autrement ? On n'oublie pas que Benoît XVI est le garant des doctrines catholiques. Une église fondée sur la bible reconnue comme écriture sainte à laquelle chaque fidèle doit se conformer. Le père spirituel n'a fait que rappeler la position catholique vieille du premier siècle. Seulement le pape confond les micros des journalistes à sa chair du saint siège où il donne ses homélies, oubliant qu'il s'adresse à des individus épars qui n'ont rien à voir avec sa croyance et ses convictions.

L'église doit –elle imposer sa vision au reste du monde dans la lutte contre le sida ? Apparemment non.

Ce qui inquiète surtout c'est que le tollé est né au sein même de l'église  dont il a la charge, certains allant même jusqu'à exigé sa démission. Au-delà de toutes ces réactions c'est la doctrine de l'église qui est remise en cause par ces propres membres. On se demande alors si l'église doit réécrire la Bible et l'adapter au siècle présent ou si ce sont les fidèles qui doivent se conformer aux lois bibliques ?

Pour celui qui connaît le pape conservateur il est loin de regretter son point de vue et de chercher à panacher son eau vive.

Les associations de lutte contre le VIH/SIDA n'ont pas eu tord non plus de se plaindre. Une personnalité de la taille du pape, peu remettre en cause leur stratégie actuelle de lutte qui met le préservatif au premier rang. Surtout que la jeunesse n'est pas prête à suivre un tel prêche, elle qui évolue avec son temps loin des prescriptions antiques qu'elle vienne de Dieu ou non.