SIMON- PIERRE GONGO

Y a t-il un coup d'Etat à Madagascar? Oui pour la communauté internationale, non pour Andry Rajoelina et ses supporters. L'union africaine, l'union européenne, les Etats-Unis d'Amériques et la francophonie fustigent les méthodes Rajoelina. Le jeune président, 34ans loin des 40ans exigés par la constitution tient dur comme fer, il est le nouveau président de la grande île. Il n' a pas été élu, dans les droits de succession à Madagascar, ce n est pas lui non plus qui doit succéder au président de la république en cas de vacance de poste.  Du point de vue constitutionnel Andry Rajoelina  n'a pas  requis pour diriger le pays, il ne pouvait donc que dissoudre précipitamment la constitution pour avoir la  conscience tranquille.  Assurément  ségrégation on dans  une situation de non démocratie, c'est un coup d'Etat  qui ne dit pas son nom. Déjà l'absence de diplomates à son investiture est un signe que le nouvel homme fort de Tana ne sera pas accepté  par la communauté internationale.

     Mais que pourra cette communauté devant la fougue du train malgache à grande vitesse, coqueluche de son peuple, prêt à mourir pour lui ? C'est un dilemme incompatible avec les  principes cardinaux de la démocratie dans lequel il faut éviter de créer la règle qui fera jurisprudence et risque de se généraliser. Déjà à Madagascar, il y a des choses qui se répètent et qui ressemblent bien à des théorèmes.  Les protestations de rue sont une arme fatale pour prendre le pouvoir, comme Marc Ravalomanana, Andry rajoelina  a  créé  le soulèvement populaire. A Madagascar c'est connu : la mairie est un boulevard   qui conduit droit en roue libre à la présidence de la république. 

  Le mouvement jeunes, fougueux et pressés, patriotes à la limite du nationalisme  et narcissistes est bien en marche avec  la bénédiction de l'armée qui arbitre magistralement la partie mais pour combien de temps restera t elle neutre ?   

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