SIMON- PIERRE GONGO

Deux personnalités jouent leur avenir en Côte d’Ivoire ce mois de Janvier. D’abord L’organisation des nations unies pour avoir certifié les résultats de la présidentielle de fin Octobre et fin Novembre 2010 au bord de la lagune Ebrié.  Car si Laurent Gbagbo qui ignore royalement les 54,10% de voix obtenues par Alassane Ouattara et s’accroche encore au palais de Cocody réussit son coup, plus personne ne croira à cette instance de paix au monde.

C’est une logique. L’ONU est engagée en Côte d’ivoire pour aider à tenir des élections libres et transparentes qui mettent fin à la crise de septembre 2002. Mieux, les accords de Pretoria lui ont conféré le droit de dire qui a effectivement gagné l’élection.

Ce qui fut fait le 03 décembre lorsque Choi, le représentant de Ban ki Moon a reconnu Alassane  Ouattara vainqueur au même titre que la commission électorale indépendante. Cette déclaration venait ainsi "mouillée" l’ONU. Car si tel est le cas, elle doit désormais faire respecter ce qu’elle a constaté et ramené la paix au pays de feu Félix Houphouët Boigny. Sinon plus personne au monde ne croira sa mission et la voici condamnée à mourir comme la défunte société des nations.

Pour autant, les Etats unis, la France et bien sûr le conseil de sécurité font barrière à Gbagbo et Vuvuzelas. Car soit Gbagbo reste au pouvoir et L’Onu disparait, soit l’Onu reste et Gbagbo n’y est plus, pas plus.

La présence de Laurent Gbagbo n’est rien d’autre qu’une défiance de la communauté internationale qu’incarne bien les nations unies. Il aura gagné une guerre contre elle et donc il aura creusé du coup sa tombe.